Pour que chacune et chacun d'entre nous puisse vivre dignement et contribuer à la vie de la communauté. Au-delà d'un slogan, c'est bien une vision de société que je défends. Pour que nous puissions toutes et tous nous former, développer nos compétences tout au long de notre vie et nous engager dans des activités en mettant à profit nos connaissances. Et cela sans discrimination. Parce que nous avons chacune et chacun un rôle à jouer dans notre société.
En temps normal déjà la formation est un enjeu important non seulement pour l’intégration professionnelle mais aussi plus globalement pour l’insertion sociale et la participation à la vie de la communauté. Beaucoup de choses ont été entreprises ces dernières années pour renforcer la formation des personnes peu ou mal formées. Malgré tout il faut rappeler qu’en décembre 2020, à Neuchâtel, 30 % des personnes au chômage n’ont pas de formation professionnelle. Au niveau suisse, une statistique de 2018 montre que la moitié des bénéficiaires de l’aide sociale âgés de 25 à 64 ans n’a pas de formation professionnelle.
Au temps de « l’après-crise » la formation constituera un enjeu plus crucial face à un marché du travail qui va être encore plus exigeant. Nous avons la responsabilité de favoriser la préparation des personnes pour qu’elles puissent rebondir et s’adapter.
Renforcer la formation et le soutien à l’insertion professionnelle des jeunes
Le canton de Neuchâtel s’est montré proactif ces dernières années notamment avec la loi sur l’insertion professionnelle des jeunes entrée en vigueur en 2017. Les dispositions prises pour renforcer la formation duale, le contrat-formation sont autant de mesures qui vont déjà dans le sens d’améliorer la formation et l’insertion des jeunes.
Nous le savons cependant, les jeunes ont été particulièrement impactés par la crise Covid-19 notamment sur le front de l'emploi.
Des mesures complémentaires en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes devront être prises. Par exemple par le financement d’une partie du salaire pour les jeunes de moins de 25 ans ou encore par le développement de programmes d’insertion dans des domaines où il y a des besoins spécifiques.
Faciliter la formation continue tout au long de la vie
Le Conseil d’Etat vient de publier son rapport relatif à la stratégie en matière de formation continue des adultes. Un projet qui va dans le bon sens notamment en envisageant :
Ces mesures sont pertinentes. Mais sans doute qu'elles ne vont pas encore assez loin. A titre d'exemple, le Danemark investit beaucoup dans le domaine de la formation. Le taux de participation de la population danoise à des programmes de formation continue est le plus élevé de l’Union Européenne. Et le Danemark a introduit des mesures de formation certifiantes obligatoires pour tous les chômeurs de moins de 30 ans. Cette politique a amené le Danemark à avoir l’un des taux de chômage les plus faibles de l’Union européenne.
Nous pourrions envisager dans notre canton l'instauration d’un chèque formation pour favoriser la formation tout au long de la vie. L'expérience est menée à Genève et se montre plutôt positive. Succès pour les chèques de formation - Le Temps
Enfin, nous pouvons renforcer, par exemple par le déploiement de bourses spéciales, l’accès aux formations-reconversions dans le domaine de la santé et dans les métiers favorisant la transition écologique.