Nous n'avons qu'une seule planète et celle-ci est en danger. Les constats sont clairs, l'urgence incontestable. La crise climatique, tout comme la pandémie, constituent sans doute aussi des opportunités d'engager un vrai changement vers plus de durabilité. Pour une croissance qualitative des richesses qui profite à toutes et tous et qui ménage l'humain et la planète.
En Suisse, 2 bâtiments sur 3 sont chauffés avec des énergies fossiles. Les bâtiments sont responsables de près d'un quart des émissions de CO2 (référence ici).
Lors de l'adoption de la loi sur l'énergie en septembre dernier, la feuille de route adoptée vise une exemplarité des bâtiments de l'État à l'horizon 2050. Dans les lignes directrices adoptées en 2020, le PSN demande l'abandon des énergies fossiles pour le chauffage des bâtiments propriété de l’État d’ici 2030.
Selon la loi sur l'énergie et le plan climat mis en consultation par le Conseil d'État, les objectifs dans ce domaine sont de diminuer la consommation globale d’énergies par l’efficacité énergétique et d'augmenter la production d’énergies renouvelables indigènes.
L'investissement pour la transformation énergétique des bâtiments pourrait constituer un véritable plan de relance de l'économie neuchâteloise. Aujourd'hui dans notre canton, on peut estimer que les dépenses en gaz et en mazout de chauffage des ménages, de l'industrie et des services dépassent 90 millions de francs annuels. Un tiers environ de ces coûts circule dans l’économie neuchâteloise mais plus de 2/3 s’en vont vers l’extérieur. (Source : rapport IMVT, Institut du management des villes et du territoire, Scénario de développement économique et démographique pour l’Arc jurassien, Rapport final 2019). Des investissements actifs dans le développement des énergies locales et renouvelables pour le chauffage des bâtiments renforceraient la circulation locale des richesses et la création d'emplois, permettant ainsi de s'engager à la fois dans des objectifs environnementaux, économiques et sociaux.